Publié le 18 juin 2020
Écrit par Julie
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Cet article a d'abord été posté sur Medium, avant la création de ce site.
Par contre, j'aimerais connaître la part de cyclistes non écolo...
#velotaf (avec Sophie en guest star)Je fais du vélo parce que [c'est plus rapide](https://www.ademe.fr/expertises/mobilite-transports/passer-a-laction/dossier/alternatives-a-voiture-individuelle/report-modal). Même en respectant tout le code de la route (si si !).Le vélo, trop lent ? 🐢
— La Ville à Vélo Lyon Métropole (@LaVilleaVelo) May 25, 2020
🐇🐇Les bénévoles de La Ville à Vélo ont réalisé des cartes pour vous montrer l'efficacité du vélo en ville 👏👏 https://t.co/06j7ziOevk
Je fais du vélo parce qu'en vélo je maîtrise totalement mon temps de trajet. Mon seul vrai risque est de dérailler, mais je serai à nouveau en selle en moins de 3 mn.
Je fais du vélo parce que je préfère respirer l'air extérieur. Même si occasionnellement je me prends quelques pots d'échappement, l'air extérieur est toujours plus sain que l'air confiné, et l'utilisation des pistes cyclables limite cette nuisance.
Je fais du vélo parce que c'est au moins ça comme activité physique. Même si je ne trouve pas le temps d'aller courir, d'organiser un squash ou de faire une rando, au moins je fais du vélo.
Je fais du vélo parce que c'est bien plus économique. Mon vélo m'a coûté 100€ il y a 4 ans. J'avais revendu le précédent 50€ pour l'acheter. J'ai payé une fois 50€ pour en faire l'entretien, et quelques rares dizaines d'euros par-ci par-là pour changer un pneu, une chambre à air…
Je fais du vélo parce que je ne supporte pas le trafic. Coincée dans un embouteillage, je ronge mon frein et je me sens dépérir.
Je fais du vélo parce que s'il y a une chose que je supporte encore moins que le trafic, c'est de passer du temps à chercher une place pour me garer en ville (notons que le 6° arrondissement lyonnais est le seul où il est plus simple de trouver à se garer en voiture qu'à vélo…).
Je fais du vélo pour appartenir. Parce qu'à vélo j'échange facilement mots, regards et sourires avec mes compagnons cyclistes et piétons (également avec les motorisés, mais rarement les mêmes regards).
Par contre, parce que je fais du vélo…
Par contre, parce que je fais du vélo, je vis la politique du tout-voiture comme une injustice : sa prépondérance dans les infrastructures de la ville, et un truc tout bête, les feux tricolores calés sur leur vitesse, obligeant piétons et cyclistes à se plier au trafic motorisé.
Parce que je fais du vélo, je regarde le soutien à cette industrie polluante, et l'absence de ce même type de mesures pour l'industrie du vélo, ou du rail, d'un œil torve.
Parce que je fais du vélo, je prends encore plus conscience du caractère mensonger des messages publicitaire, et notamment de ceux de l'industrie automobile, dont le message-type est : "en achetant ce véhicule, suis ton propre chemin !". Ne serait-il pas plus approprié pour les cyclistes ?
Une voiture tout à fait à sa juste placeParce que je fais du vélo, je milite pour des transports en commun adaptés : bus, tram, métro… et trains ! Tous les trains ! Plus de trains !Parce que je fais du vélo, je rêve d'arrêter de me mettre en apnée à chaque passage au vert, pour échapper aux échappements (sic). Et les fréquents pics de pollution me mettent les nerfs en pelote !
Parce que je fais du vélo, l'omniprésence du béton dans ma ville qui chaque année surchauffe me prend au corps, et au cœur.
Parce que je fais du vélo, je me sens un peu rebelle. Anti-système. Hacker de la ville. Hacker du capitalisme.
Faire barrage aux écolos c’est une nouveauté ça 😄 c’est vrai que ça fait peur... Des vélos partout, des fermes bios, des économies d’énergies... La peste verte !
— Cyril Dion (@cdion) May 29, 2020
https://t.co/VZPMQsosTQ
Bref, je ne fais pas du vélo parce que je suis écolo. Mais je le suis parce que je fais du vélo. Allez, rejoins le côté sombre. Enfourche ta bicyclette !
Pour aller plus loin sur le vélo comme outil progressiste, voici un excellent article de Libération 'Pourquoi les flics new-yorkais n'aiment-ils pas les cyclistes ?', ou mieux encore sa source d'inspiration (anglophone), l'article de The New Yorker 'The bicycle as a vehicle of protest'.